Pendant des années, j'ai appliqué ce que l'on m'avait appris à l'école: prendre des notes linéaires. C'est la méthode classique.
Dans une matière donnée, l'enseignant nous transmet son savoir en se basant sur un plan et un développement qu'il a choisi. La prise de note consiste alors à reprendre la même structure au fur et à mesure de la transmission. La note recueille ainsi un condensé de ce qui semble le plus important.
Je l'ai fait pendant des années... C'est certainement ce que vous avez fait aussi... Et c'est dommage, car cette méthode pose plusieurs problèmes.
Arrêtons nous quelques secondes aux 3 points les plus saillants de cette approche :
- Tout d'abord en termes de difficulté d'apprentissage, plus la notion est dense et complexe, plus la note sera longue et l'effort de compréhension sera difficile et décourageant.
- Il y a de multiple manière d'aborder un concept, mais qu'est-ce qui nous garantit que l'approche est la plus adaptée pour nous?
- Enfin, dans une note linéaire, il est difficile d'extraire les concepts en dehors du contexte de la note. Et c'est dommage, car une notion est souvent réutilisable dans de multiples domaines.
Ce qui se passe la plupart du temps avec des notes après leurs échéances comme des examens, c'est qu'elles finiront dans un placard.
Elles ne seront soient jamais ressorties, ni relues, ni exploitées à leur juste valeur. Elles tomberont complètement dans l'oublie, pour finir un jour ou l'autre, .. la poubelle...
Il existe d'autres méthodes dont la célèbre méthode ZETTELKASTEN inventé par Nicklas Luhmann. C'était un sociologue allemand reconnu pour ces nombreux écrits et publications. Il est notamment l'auteur de plus de 400 articles et 70 livres dans de nombreux domaines (sociologie, mais aussi droit, économie, etc... ).
Le principe de sa méthode va consister à isoler et séparer les concepts et les référencer dans des notes spécifiques. En utilisant des index pour les retrouver, on peut combiner les notes, les enrichir et ainsi pouvoir les réutiliser à l'infini pour faire émerger de nouvelles réflexions. Pour en savoir plus, je vous conseille l'excellent livre How to Take Smart Notes.
Si les principes de ZETTELKASTEN restent simples a comprendre, la mise en œuvre reste fastidieuse à suivre avec des notes papier. Toutefois, Obsidian peut considérablement nous aider à la mettre en œuvre numériquement ou simplement s'en inspirer comme je peux le faire dans un système propre.
Avec l'outil, nous allons pouvoir extraire des concepts en quelques clicks, fusionner des notes redondantes, et les lier au fur et à mesure que nous intégrons de nouveaux concepts et que la connaissance se consolide .
Et pour savoir voir comment les notes sont liées entre elles, nous avons à notre disposition une vision bidirectionnelle.
Concrètement, les liens dans la note sont indexés dans une liste : ce sont les liens sortants que l'on connaît habituellement.
Pour compléter nous avons également une liste des liens qui pointent vers notre note : les liens entrants.
Et pour prendre de la hauteur et avoir la vue de l'ensemble des liens entrants et sortants, Obsidian propose un graph que l'on peut manipuler pour explorer ses notes à sa guise.
Maintenant que nous avons nos briques de connaissances, nous pouvons les réassembler et les lier à d'autres. Une fois de plus, Obsidian est un allié précieux pour rester dans le flow.
Pour créer un nouveau lien rien de plus simple, il suffit de saisir un double crochet [[ tapez le nom de la note. Pour nous faciliter la recherche Obsidian dispose d'une fonction nommée le quickswitcher .
C'est un launcher avec un algorithme gonflé au stéroïde qui permet de trouver n'importe quelle note à l'aide de quelques lettres. Et si la note n'existe pas ? Pas de problème on peut la créer plus tard conserver, le système intègre votre concept entre crochet afin que l'on puisse le manipuler et s'y référer.
Si l'on commence à effleurer le potentiel d'Obsidian, l'outil réserve de nombreuses surprises...
Notamment pour organiser et travailler ses idées.